Voyage en Pologne, 3ème journée.

Jour 3 – Jeudi 19 Avril – Visite des camps d’Auschwitz et Auschwitz-Birkenau.
Une journée chargée en émotions au cours de laquelle nous avons visité les camps d’Auschwitz et d’Auschwitz Birkenau.
Partis le matin à 05h55, nous sommes arrivés à destination après un voyage d’une heure dix en bus. Une fois que notre guide (ne parlant que polonais) a été rejoint par un traducteur français, notre visite a pu commencer.
Au départ, Auschwitz était une caserne militaire, fonctionnant depuis 1920, réquisitionnée par les allemands  et utilisée par eux le 1er septembre 1939 pour emprisonner des polonais (intellectuels et professeurs de l’université de Cracovie). Le terrain de la caserne s’étendait sur 7 hectares et on trouvait 28 bâtiments (en comparaison, le camp de Birkenau était 20 fois plus grand qu’Auschwitz).
En Juin 1941, il y a eu des prisonniers tchèques et en janvier 1942, sont arrivés les premiers juifs (exterminés à partir de Septembre 1942). Ensuite, le nombre d’exécutions s’est accéléré et les chambres à gaz d’Auschwitz ne suffisaient plus. 
Les prisonniers étaient acheminés par trains entiers. On séparait les enfants, les vieillards, les femmes et les malades (incapables de travailler) des hommes bien portants (qui eux représentaient de la main d’œuvre). Les personnes étaient ensuite amenées dans un « centre de tri » où on leur demandait de se déshabiller, de se faire couper les cheveux  et de laisser leurs vêtements et bagages sur place. Ils étaient ensuite dirigés vers des douches communes qui en fait servaient à diffuser un gaz mortel  (le Zyklon B). Les vêtements, les chaussures étaient récupérés pour les prisonniers sur place (ou plus tard, envoyés aux allemands). Les objets de valeur étaient volés par le chef du camp (Rudolf Hoess) dont on disait qu’il était arrivé sur place avec une valise mais repartit avec trois wagons…. Il fut arrêté et ramené à Auschwitz pour être pendu sur les lieux de ses crimes.
Nous nous sommes ensuite rendus au camp d’Auschwihtz Birkenau, distant de quelques kilomètres. Le SS Himmler l’a fait construire en novembre 1941, et pour cela a fait raser complètement sept villages polonais en chassant les habitants. 
Les trains arrivaient directement dans le camp, dans des wagons où ils s’entassaient à plus de 100. Le même tri qu’à Auschwitz s’opérait et les exterminations avaient lieu à un rythme soutenu jusqu’à ce que le camp soit libéré par l’armée soviétique de Staline.
En 1947, d’anciens prisonniers ont décidé de créer un musée et le musée est ensuite devenu national . Il a attiré ces dernières années plus de 2 millions de visiteurs.  Pour les enfants d’Israël, il est obligatoire de se rendre sur les lieux une fois dans sa scolarité.
Après un repas pris dans un restaurant des environs, nous avons pu profiter de deux heures de temps libre que chacun a consacré à une dernière visite de la ville de Cracovie et à l’achat de souvenirs.
Ensuite, nous avons pris la direction de Wieliczka pour visiter une mine de sel.
La production de sel a démarré au 13ème siècle et a duré jusqu’en 1993. Pour des raisons écologiques, la production de sel a été concentrée à la surface et plus en profondeur. A partir du 19e siècle, les excavations ont été faites à la dynamite.
Les mines ont d’abord été creusées à la main et le sel  était taillé en forme de cylindre pour être plus facilement transporté sur les chiens hongrois (sortes de chariot roulant dont les roues faisaient un bruit s’apparentant à l’aboiement d’un chien) 
Une légende prétend qu’une princesse hongroise Kinga, future épouse du roi de Pologne, rusa pour que le sel soit exploité. On dit qu’elle jeta sa bague de fiançailles dans la mine et que des mineurs durent creuser pour la retrouver.  Ils trouvèrent du sel et purent rendre à la princesse sa  bague perdue.
Les mines de sel regorgent de statues fabriquées par les ouvriers eux-mêmes et il existe également plusieurs chapelles en sel.
Nous avons descendu  870 marches pour atteindre  135 mètres de profondeur  (la remontée s’est faite en ascenseur).